lirik lagu h-tône - 6 hyphes
[couplet]
on m’a dit : “t’inquiète, ça va p-sser, c’est l’adolescence”
j’vois pas l’adolescent s’l-sser d’se voir donner l’change
on m’a dit qu’les blessures se refermaient, qu’coagulait l’sang
mais les médecins sont formels, y’a plus qu’des cendres
et je saborde c’qu’il me reste à saborder
faut qu’je trouve la porte mais, d’abord, faut qu’j’arrive à m’accorder
j’arrive à n’pas sauter. c’est déjà fort
j’arrive à patienter, mais pas sans tester la mort
et trêve de plaisanteries, mes nuits ont morflé
j’rêve de présenter mes excuses à morphée
pardonne-moi si j’viens plus t’voir. c’est pas qu’j’veux pas
c’est toi qu’j’ai envie d’croire mais, croire, j’crois qu’j’peux pas
encore la gerbe, encore son goût, encore. tant pis
mon corps le gère, mon cœur s’en fout et mon cerveau s’enfuit
j’me dis qu’j’suis pas fait pour marcher droit, mais j’sais
que j’me l’dis pour oublier qu’en fait j’suis pas fait pour marcher
et j’en ai tellement dit que j’peux pas en penser un sonnet
si j’t’ai menti, j’ai commencé par ma personne, et
conscient sans l’voir, comment être honnête ?
si j’manque de confiance en moi, c’est que j’commence à m’connaître
sauver les apparences ? c’est déjà pas rare
je sais donner l’change, tu peux ranger tes apparats
la douille est un parent, j’ai donné ma parole
j’finis toujours par rendre rien d’plus que d’la scarole
j’dis pas qu’j’suis pas d’bonne foi à priori
mais j’choisis pas souvent la bonne voie quand j’trace au pilori
mes choix seraient-ils horribles ? et pourquoi j’ai fait ça ?
coupable des cils aux rides, j’aspire au vide. ouais, c’est p’t-être ça
j’ai d’moins en moins d’amour pour mes pairs
j’flippe de moins en moins d’la mort ou d’c’que la mort pourrait m’faire
y’a toujours rien qui m’p-ssionne, et rien à faire
plus j’connais l’homme, plus j’abhorre mes congénères
et tu vois qu’j’écris, tu t’dis : “super, c’est sa thérapie”
t’as pas compris qu’écrire, pour moi, c’est une maladie
j’voudrais rêver d’autre chose. si j’avais pu
mettre mon cerveau sur pause, mais même la drogue me l’permet plus
et, si mes millions d’mots disaient un quart de c’que j’pense
on est à mille lieux d’ça et j’sens qu’peu à peu j’flanche
j’vais finir par craquer. pour ça, j’m’en fais pas
j’vais finir par claquer. vous m’manquerez pas
j’suis qu’un clown chiant et, si ça t’fait kiffer
c’est qu’tu vois pas c’que ça coûte, nan. parce que ça fout l’camp
il pleut. j’détruis tout c’que j’regarde
tout c’qui p-sse dans mes yeux vient éclater dans mon crâne
[refrain]
jusque-là, ça va, j’crois que j’m’y fais, mais
j’pousse de la caill-sse comme si j’kiffais
jusque-là, ça va, j’fais comme si j’m’y faisais, mais
j’pousse de la caill-sse comme sisyphe, ouais
jusque-là, ça va, j’crois que j’m’y fais, mais
j’pousse de la caill-sse comme si j’kiffais
jusque-là, ça va, j’fais comme si j’m’y faisais, mais
j’pousse de la caill-sse comme sisyphe, ouais
jusque-là, ça va, j’crois que j’m’y fais, mais
j’pousse de la caill-sse comme si j’kiffais
jusque-là, ça va, j’fais comme si j’m’y faisais, mais
j’pousse de la caill-sse comme sisyphe, ouais
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