lirik lagu georgio - ma nuit est un cœur qui bat
[couplet unique]
ma nuit est comme un grand cœur qui bat
il est trois heures trente du matin, ma nuit est sans lune
ma nuit a d’grands yeux qui regardent fixement une lumière grise filtrée par la f’nêtre
ma nuit pleure et l’oreiller devient humide et froid
ma nuit est longue, et longue, et longue
et semble toujours s’étirer vers une fin incertaine
ma nuit me précipite dans ton absence, je te cherche
je cherche ton corps immense à côté d’moi, ton souffle, ton odeur
ma nuit m’répond : vide, ma nuit me donne froid et solitude
je cherche un point d’contact, ta peau, où es-tu ? où es-tu ?
j’me tourne dans tous les sens, l’oreiller est humide, ma joue s’y colle
mes ch’veux mouillés contre mes tempes, ce n’est pas possible que tu n’sois pas là
ma tête erre, mes pensées vont, viennent et s’écrasent
mon corps ne peut pas comprendre, mon corps te voudrait
mon corps, cet aléa mutilé voudrait un moment s’oublier dans ta chaleur
mon corps appelle quelques heures de sérénité
ma nuit est un cœur en serpillère, ma nuit sait qu’j’aime te regarder
chaque courbe de ton corps reconnaît ton visage et l’caresser
ma nuit m’étouffe du manque de doigts, ma nuit palpite d’amour
celui qu’j’essaie d’endiguer mais qui palpite dans la pénombre
dans chacune de mes fibres, mes nuits voudraient bien t’appeler mais elle n’a pas d’voix
elle voudrait t’appeler et pourtant te trouver, se serrer contre toi
un moment et oublier c’temps qui m-ssacre
mon corps n’peut pas comprendre, il a autant besoin d’toi que moi
peut-être qu’après tout lui et moi, ne formons qu’un
mon corps a besoin d’toi, souvent tu m’as presque guéri
ma nuit se creuse, jusqu’à ne plus sentir la chair et l’sentiment devient plus fort
plus aigu, daigné d’la substance maternelle
ma nuit me brûle d’amour
il est quatre heures du matin, ma nuit m’épuise
elle sait bien que tu me manques, et toute son obscurité ne suffit pas pour cacher cette évidence
cette évidence brille comme une lame dans l’noir
ma nuit voudrait avoir des ailes qui voleraient jusqu’à toi
t’envelopperaient dans ton sommeil, te ramèneraient à moi
dans ton sommeil, tu m’sentirais près d’toi
et tes bras m’enlaceraient sans qu’tu t’réveilles
ma nuit ne porte pas conseil, ma nuit pense à toi
rêve éveillé, ma nuit s’attriste et s’égard
ma nuit accentue ma solitude
toutes mes solitudes sont l’silence qu’entendent mes voix intérieurs
ma nuit est longue, et longue, et longue
ma nuit aurait peur qu’le jour n’apparaisse jamais plus
mais à la fois, ma nuit craint son apparition
parce que le jour, est un jour artificiel, où chaque heure compte double
et sans toi, n’est plus vraiment vécu
ma nuit s’demande si mon jour ne ressemble pas à mes nuits
ce qui expliquerait pourquoi j’redoute le jour aussi
ma nuit a envie d’m’habiller, de m’pousser dehors pour aller chercher ma femme
ma nuit sait c’que l’on nomme folie
tout ordre, sème-désordre, est interdit
ma nuit s’demande c’qui n’est pas interdit
il n’est pas interdit de faire corps avec elle
ça elle le sait, mais elle s’offusque de voir une chair faire corps avec elle
au fil de la désespérance, une chair n’est pas faite pour épouser l’néant
ma nuit t’aime de toute sa profondeur
et de ma profondeur, elle résonne aussi
ma nuit se nourri d’échos imaginaires
elle, elle le peut, moi, j’échoue
ma nuit m’observe, son regard est lisse et se coule dans chaque chose
ma nuit voudrait qu’tu sois là pour se couler en toi aussi avec tendresse
ma nuit t’espère, mon corps t’attend
ma nuit voudrait que tu reposes auprès d’mon épaule et que j’me repose au creux d’la tienne
ma nuit voudrait être voyeur de ta jouissance et d’la mienne
te voir trembler, ouais trembler d’plaisir
ma nuit voudrait voir le regard, et avoir nos regards chargés d’désir
ma nuit voudrait tenir entre tes mains chaque spasme
ma nuit se ferait douce, ma nuit gémit en silence, la solitude de souvenir de toi
ma nuit et longue, et longue, et longue, elle perd la tête
mais ne peut éloigner ton image de moi, ne peut engloutir mon désir
elle se meurt de pas t’savoir là, et ça m’tue
ma nuit te cherche sans cesse
mon corps ne parvient pas à concevoir que quelques hauts, une quelconque géographie nous sépare
mon corps devient flou d’douleurs, de n’pouvoir reconnaître au milieu d’ma nuit, ta silhouette ou ton ombre
mon corps voudrait t’embr-sser dans ton sommeil
mon corps voudrait en pleine nuit dormir et dans ces ténèbres
être réveillé parce que tu l’embr-sserais
ma nuit ne connait pas d’rêves plus beaux qu’celui la
ma nuit hurle et déchire ses voiles
ma nuit se cogne à son propre silence
mais ton corps reste introuvable, tu me manques tant
et tes mots et ta couleur
et tes mots et ta couleur
le jour va bientôt se lever
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