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lirik lagu furax - j'oublierai pas

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(mac tyer) : et nos vies elles sont trop bizarre

j’oublierai pas tous ces déménagements avec la famille
on est ni riche ni pauvre à la maison gars c’est pas la famine
on bouge de ville en ville, du batiment à la villa
on change d’école, d’amis de la roseraie au quartier pila
et à 10 ans y a plus enrichissant que de lire merlin
moi j’ai compris ça pendant la chute du mur de berlin
j’pourrai pas oublier, j’revois la foule dans les ruelles
les gens pleurent et se retrouvent, voilà mon premier choc visuel
et la même année, j’rentre du foot et j’entends dans l’salon
une musique de fou et des blacks qui dansent sur les talons
c’est les amis du daron, ils sont du quartier ricain
il tend dans sa main une c-ssette pour moi le pet-t rouquin
ils chantent dans une langue que je ne comprends pas
mais cette musique me parle, avec elle j’vais faire les 100 pas
elle me suit partout, je l’ai dans la peau
j’avais dans la piaule même affiché leur drapeau
les années p-ssent, me voila déchiré comme un drap d’pauvre
ces années là où quand tu fumes c’est pour déposer le drapeau
je jouais de la batterie et de la rebelle att-tude
et j’m’endormais tous les soirs avec rapatt-tude
j’oublierai pas, mes premiers mots posés sur le papier où
avant d’écrire deux phrases je m’enfumais comme un pompier
ces textes sans queue ni tête, sans poids ni tact
étaient juste que le début d’un p-ssage à l’acte
j’oublierai pas que j’ai quitté paris la larme à l’œil
j’ai trop de souvenirs de chants sous les vignes à verneuil
on se baignait dans la seine et dans la kronenbourg
c’est fini mais dans ma tête ces images tournent en boucle
j’arrive à toulouse sans sh-t, trois grammes de beuh
98 ​j’pleure seul devant les 3 buts des bleus
il faut tout reprendre à zéro, nouveau début
mon frère n’a pas le temps, il part au ballon possédé par belzébuth
j’oublierai pas langlade, scotché à azf
scotché aux platines et criant qu’j’suis pas -ssez def’
à jilémé ou l’appart social demande à keu-fran
on dépouillait carrefour et à la caisse on lâchait qu’deux francs
c’était ça la vie on se croyait intouchable
deux jours après les soirées on était incouchable
en boucle, ideal j, le micro d’argent
lunatic, odb, anarchie tatoué sur la jambe
wu wu tang clan dans les chambres
et de la rocade t’aurais pu voir pousser le chanvre
sur le balcon, personne ne m’a dit “fais pas l’con”
loin de tout car bien trop près de la keta en flacon
j’oublierai pas que tout est mieux ou que tout s’arrête
j’ai commencé à l’écrire et j’ai vraiment trouvé ça bête
j’ai quitté la tempête, sur le radeau du rap
j’suis un rescapé j’empeste j’ai la dalle et je veux du rab

pour moi c’est ici que tout commence doucement
j’me mets à écrire enfin je recommence sérieus-m-nt
ça m’fait penser à mes premiers enregistrements
seul à danser sur l’son mais c’était loin d’être triste non

à l’époque je vis dans l’usine job aux sept deniers
entre les bombes de peintures et la merde ça c’est un vide-greniers
entre les cous’ qui font la ferraille et les îlotiers
j’ai appris à rapper enfin à brailler, je chialais volontiers
j’oublierai pas j’y étais bien toi tu sais pas
pour décompresser j’avais mon propre terrain de sket-ba
on était secs les jours de fête de la musique
cette fête c’était la nôtre et le 22 juin on était amnésiques
mais faut qu’j’enchaîne ma première démo sur une c-ssette
le morceau s’appelle “j’aime”, le dancefloor et boule à facettes
j’oublierai pas la réaction d’ma mère accoudée au buffet
elle m’a dit : “c’est fort, ton pote chante avec ses tripes toi qu’as tu fais ?”

t’inquiète maman c’qu’il faut
le rap j’ai ça en moi ça s’apprend pas comme le ski d’fond
j’oublierai pas t’es fou, ma section marécage
faut faire ça par étage mais moi j’croyais grimper inarrêtable
j’oublierai pas les freestyles en live dans la bagnole
ou ces clash dans l’bus attaqué par la gnôle
et l’hiya, pour une répète, fallait péter la cagnotte
pas -ssez crise de rire, pas -ssez pour l’kebab à l’agneau
j’oublierai pas les radios sans média mais il y a
une fin à tout, les temps changent vite demande à délia
la section a pris un coup mais les potos sont là
a.t.o.m, apa-h, c’est les deux points sur ton sonar
l’aiguille a tournée, arrivent des textes qui ne sont plus si bêtes
même si j’ai bu et carbonisé plus de cinq ou six pets
me voila seul puis c’est la rencontre avec set
au fond j’suis trop content mais je l’montre pas p’t-être par excès d’fierté
ouais c’est ça, c’est ça la vérité la clique est patate
c’est comme un bond dans l’p-ssé, [foot foot sur city cartable ?]
j’oublierai pas la première fois que j’ai entendu sa voix
le flow était piquant la rime dangereuse j’ai rêvé de l’avoir
j’oublierai pas r.e.d.a. son rap m’a chamboulé
ce type là lâche rien comme 15 jeunes devant 100 poulets
j’oublierai pas komar, aka maradonna
rime comme il dribble, baise les racistes et leurs ratonnades
j’t’ai pas parlé d’sendo, au mic c’est la tornade
le type est fou mais a tous les symptômes d’un être normal
j’oublierai pas mnc même si l’homme est rare
pour tous les bavards, écoutés peintures fraîches et on verra
bien j’oublie pas quelqu’un ? si
l’homme sans qui rien ne serait possible ici se nomme toxine
si tu voyais ma gueule quand j’écoute ton son
c’est souvent qu’la larme vient seule car c’est du bon, ma tête : un boxon
voilà c’est la fin reufré n’attend pas de refrain
espérer que ce rap paie c’est comme entamer la grève de la faim
moi si j’en suis là gars, c’est grâce à tous ces gens
et et je leur dédie mes syllabes
quoi t’as cru qu’j’avais oublié —, nan tu parlais trop vite
il m’a trop souvent sort-t d’la merde quand mes poches étaient vides
c’est ça, polychrome 7 per la vida


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