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lirik lagu fernand sardou - cousine

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autrefois, ma cousine hortense
arrivait de temps en temps
chez mes parents ;
ell’ venait p-sser ses vacances
dans notre pet-t’ maison
près de toulon.
c’était dans l’ programme,
quand nous recevions le télégramme,
le bonheur dans l’âme
a la gar’ je courais comme un fou
mais l’train arrivait tout à coup.
en la voyant je criais : zou… !

cousine, cousine,
t’es fraîch’ comme une praline,
cousine, cousine,
coquin de sort,quell’ bonn’ mine !
{parlé:}
et tu as bien dormi dans le train ?
j’espère que tu avais un coin ?…
cousine, cousine,
embr-ss’ ton cousin germain !

chaqu’ matin courant vers la grève,
afin d’nous baigner tous deux,
dans les flots bleus,
on s’déshabillait- quel beau rêve
sous l’ombrage hospitalier
des oliviers.
roug’ comme un’ cerise,
afin d’me cacher sa gorge exquise,
ell’ ram’nait sa ch’mise,
mais comme y avait de la dentell’ partout
souvent, je voyais par un trou
un sein qui montrait son p’t-t bout.

cousine, cousine,
qu’est-c’que j’vois sur ta poitrine ?
cousine, cousine,
on dirait deux mandarines…
{parlé:}
tu as les mandarines, c’est certain,
mais péchère, c’qui m’en bouche un coin,
cousine, cousine,
c’est qu’c’est moi qui ai l’ pépin !

souvent, prenant sa main mignonne,
je l’emmenais faire un tour
dans la b-ss’cour,
et tandis qu’ pigeons et pigeonnes
faisaient l’amour sans pudeur,
on f’ sait l’ voyeur,
la brise frivole
nous portait bientôt des chansons folles :
« c’est la farandole,
viens farandoler sur le gazon ! »
« plus tard, me disait-ell’, gaston
quand t’auras du poil au menton ! »

cousine, cousine,
oui, l’amour me turlupine,
cousine, cousine,
laiss’-moi t’ fair des p’t-t’s machines…
{parlé:}
tu as peur que je te f-sse un enfant ?
ne crains rien, je n’ai que dix-sept ans !
cousine, cousine,
viens faire tutu-panpan !

mais ell’ m’écrivit l’autre année :
« cher cousin, je ne viendrai pas,
tu m’excus’ras,
depuis huit jours, je suis mariée,
et pour plaire à mon mari
j’reste à paris. »
la méchante lettre,
en moi quel chagrin elle fit naître !
du fond de mon être
monta comme un frisson de rancœur ;
j’interrogeai dans ma douleur
les arbres, la grève, les fleurs.

cousine, cousine
si gentille, si câline,
cousine, cousine,
c’est mon cœur qu’elle piétine,
{parlé:}
on devait s’unir au printemps,
et moi je suis là, té, j’attends…
cousine, cousine,
l’amour c’est des boniments !


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