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lirik lagu eska (fra) - pourquoi je rappe

[paroles de “pourquoi je rappe” ft. keny arkana, kehnzo, scylla, casus belli, nikkfurie & ekoué”]

[intro : ?]
eh, moi, j’comprends pas, mec
tu viens d’une p’tite bourgade, là
avec tes discours engagés, mais tu t’prends pour qui ?
dis~moi d’abord, pourquoi tu rappes, toi ?
ah ouais, tu veux savoir pourquoi j’rappe ?

[couplet 1 : eska]
j’rappe pour m’donner un sens, élever mon existence
pour cultiver mon esprit, m’mettre à l’abri des évidences
j’rappe pour t’pointer du doigt (ouais), et éviter la complaisance
si j’fous un froid, mon son esquive la piste de danse
j’rappe pour ma ville, multicolore et dense
pour tous mes lascars que l’uniforme [met en joug ?], la douce france (pah)
j’rappe pour parler d’ma vie aux gens qu’ça intéresse
et pour placer un cri à la place de tous ceux que l’ont délaisse
j’rappe simplement parce que j’suis nul en chant
et que mon ego fâché a insisté pour avoir une deuxième chance (ouais, ouais)
parce que le rap est méprisé par les artistes
parce que chez nous, plus on parle ghetto, plus les salles se remplissent
alors moi, j’rappe pour dire la vérité
on s’branle sur les gangsters (pff), mais r’garde, y a peu d’bonhommes à l’arrivée
j’rappe parce que j’ai pas la voix d’un brel ou d’un brassens
et qu’seule mon écriture m’a permis d’trouver un sens
j’rappe parce que la haine nourrit tant d’hommes et les envahit d’idées connes
j’rappe pour mes sistas et mes hommes
parce qu’on a choisi comme guerre sainte l’amour de ceux qu’on abandonne
j’rappe pour mes fatmas et mes nonnes
parce que la vie est ainsi faite, et qu’pour un rien, on s’fait dégommer
j’rappe pour les quartiers et les zones
parce que j’défends la vérité et qu’pour finir, j’devais l’annoncer
j’rappe pour nourrir mon p’tit bonhomme
[pont 1 : eska]
voilà pourquoi j’rappe
j’rêve de réussite
mais certainement pas à tout prix
je choisis mon équipe parmi tous ces passionnés
avant même d’être attiré par le fric
c’est eska, gros, mec
[?], c’est d’saint~étienne
yeah, voilà pourquoi on rappe
mais toi, dis~moi une chose, pourquoi tu rappes ?

[couplet 2 : keny arkana]
tu veux savoir pourquoi j’rappe ?
déjà, j’te demande pas d’adhérer, mais juste de rester à l’écoute
j’rappe parce qu’y en a marre de rien dire et d’b~n~liser les coups
je rappe parce qu’on étouffe et qu’on est tous à craindre
parce que les murs se resserrent, parce qu’on m’ferme les yeux et qu’peu les ouvre à temps
sans terre d’asile, j’rappe pour les derniers de la file
j’rappe les murs de ma ville, j’rappe, ça m’a sauvée de ma vie
je rappe car j’n’ai qu’ma rime pour clamer mon désaccord
parce que plus jeune, on m’a fait croire que j’étais bonne que pour la tôle
j’rappe la grisaille cérébrale, j’rappe parce que j’ai pris trop d’coups dans la tête, donc plus rien pourra m’faire baisser les bras
je rappe acharnée, avec ou sans p~ssy, indocile, la rébellion calme ton pote
j’rappe qu’un autre monde est possible
j’rappe h vingt~quatre contre vents et barrages, car c’est ce que la vie m’a donné pour pouvoir vivre avec ma rage
j’rappe car les miens agonisent, car rien à l’horizon
j’rappe en guise de guérilla, j’rappe en quête de guérison
j’rappe le seum pour les frères et sœurs
j’rappe pour les guerriers seuls
j’rappe pour retrouver la lumière depuis qu’s’est barré l’sun
j’rappe mes tripes écrites, décrypte mes cris
ras~le~bol, les traîtres et les écrits trouveront mon style agresseur
mais nique sa mère, j’rappe pour les cœurs tristes et amers
qu’ont trop morflé pour kiffer, les imposteurs qui glorifient la merde
moi, j’rappe la marche, j’rappe ma lutte et mon exil
j’rappe la rage, j’rappe qu’on exige
j’rappe qu’on r’ssent pas, on résiste
[pont 2 : keny arkana]
la rage du peuple (la rage du peuple)
en gros, voilà pourquoi j’rappe
mes vingt mesures suffiraient pas à expliquer toutes les raisons
keny arkana (keny arkana)
2006, m.a.r.s.e.i.l.l.e
13001, la rabia del pueblo (la rabia del pueblo)
rage ancestrale, rap hexagonal (han)
j’expliquais pourquoi j’rappe
et toi, kehnzo ? vas~y, dis~moi, pourquoi tu rappes ?

[couplet 3 : kehnzo]
tu veux savoir pourquoi j’rappe ? écoute
j’rappe pas pour l’style, nan, encore moins par effet d’mode
le rap m’a dit d’rentrer, alors j’ai juste franchi la porte
j’rappe, c’est mon b’soin, d’puis des l~stres, la même envie
juste de faire valoir cette vérité qu’ils camouflent sous l’tapis
j’rappe pour dire aux autres d’lâcher du leste, han
j’ai l’âme glaciale, aussi froide que l’vent qui vient dès qu’j’frappe
depuis qu’j’ai entendu le chant des mines, des mortiers
l’âme meurtrie par l’amertume des déportés
parce que j’ai vu d’mes yeux d’gosse, la bêtise humaine
faire des orphelins précoces, des veuves par centaines
92, la police frappait les balkans, l’amour s’foutre une balle et l’espoir s’jeter d’un balcon
j’rappe pour [éteindre mes ?], on crée l’histoire sur scellé
sous scellé, ma jeunesse foutue en l’air veut plus rien céder
j’rappe parce que j’ai ça dans les tripes, j’veux rien faire d’autre
obstiné par tant d’choses à dire, ne m’demande pas d’rester neutre, frère parce que dieu m’a donné la foi, la voix et l’envie d’bien faire
j’rappe comme j’respire, sans mentir, j’reste entier et fier
mets ça au plus haut, par amour de mes semblables
et à chaque battement d’beat, c’est tout mon cœur qui s’emballe
j’rappe parce que ma vérité est loin d’être la leur
au~delà de leurs barrières d’la culture ou d’la couleur
je sais, ce monde est vaste, et je n’suis pas le seul qui souffre
mais si la tristesse a une âme, c’est dans mes larmes qu’elle puise son souffle
[pont 3 : kehnzo]
eh ouais, mec, c’est dans mes larmes qu’elle puise son souffle
kehnzo, eska crew, [?], mon pote
émigré d’l’est et fier d’être c’que j’suis
j’essuie mes larmes sur l’instru’
est~ce que dieu m’suit ? et toi, dis~moi juste une chose, pourquoi tu rappes ?

[couplet 4 : scylla]
ok, scy, frangin, eh
moi, ce que je fais, c’est plus du rap, c’est de la bactériologie
une guerre propre, de grosses frappes, mais sans les cratères de l’ogive
c’est du dressage de démons, observe~les tournoyer
j’en déplace des légions, les prods finiront foudroyées
bon, j’t’explique, j’rappe parce que mes tripes brûlent
respire, tu sentiras très vite que mes rimes fument
j’aime la technique, le sens et les punchlines
je représente la belgique, qu’ils pensent ce qu’ils veulent ça
j’rappe pour rester moi~même, évacuer le poids d’hier
[?], dans les flammes ou dans les nuages qu’on mène en croisière
arrière, gardez~vous les strass et les bling~bling
je refuse de m’faire une place dans ce paquet de victimes
si j’plie plein d’beats, c’est que la vie me bombarde
moi, ça fait vingt~cinq piges qu’elle m’fait les prises de combats
cette ‘sique, je la kiffe, elle m’empêche de m’bousiller
d’après moi, c’n’est pas une arme, mais c’est plutôt un bouclier
donc j’rappe parce que chaque texte et chaque rime me défendent
ça date pas d’hier, c’est qu’mon équilibre en dépend
chaque nuit, je laisse des corps sans vie
j’fais qu’frapper dans les prods, jusqu’à ce que mort s’en suive
parce que chaque texte et chaque rime et chaque vers me défendent
ça date pas d’hier, c’est qu’mon équilibre en dépend
parce qu’elle me porte et qu’elle me garde intact
parce que j’aimerais dire “stop”, mais je n’y parviens pas

[pont 4 : ?]
dis~nous pourquoi tu rappes

[couplet 5 : casus bellie]
tu veux savoir pourquoi j’rappe ? écoute
pourquoi j’rappe ? à vrai dire, j’sais même pas, j’sais même plus
c’est p’t~être pour cette génération perdue, qu’l’état n’aime plus
j’parle de moi, de vécu, parce qu’on veut tous le pécule à [?]
c’est par ma plume que j’existe, mes vers fuient mes pas
de c’quotidien, d’ce système qui nous tient
comprends~moi bien, c’est pour les miens et pour les tiens
on a faim, la jeunesse gronde, veut du pain
ça d’vient vite d’l’histoire sans fin
juste un rap qui pète la dalle, attends, j’te mets au parfum
j’pose pour ces jeunes d’en bas qui séjournent dans des bars
nous, on passe pour les merdeux, filou et les barges
j’rappe aussi pour le fric, s’te plaît, t’as pas cent balles ?
là, j’m’emballe parce que j’en ai marre de marcher en sandales
j’ai pas encore les mocassins, mortelle dans la merde entraînée
mes mots redressent un peu la vie, qu’elle soit belle ou de traînée
s’tu veux mon avis, y a belle lurette qu’on s’est fait engrainer
p’t~être car elle est loin, la douce france, je chanterai
mais j’jette un pavé dans la marre, parce que déjà, y en marre
j’veux que parler pour m’faire entendre, faire du [?] un art
j’ai beau parier sur ma vie, peu d’chance sur l’départ
mais préparé, quoi qu’il arrive, j’pourrai pas [?], car
j’rappe parce que c’est la misère, misère
tu viens de la loire, rhône, un coup isère
c’est certain, ma vie, j’t’en fais une dissert
au moins, ça calme mes nerfs, quand [elle r’ssort ?], ça m’éviscère
j’rappe parce que c’est la misère, misère
tu viens de la loire, rhône, un coup isère
c’est certain, ma vie, j’t’en fais une dissert
au moins, ça calme mes nerfs, quand [elle r’ssort ?], ça m’éviscère

[pont 5 : casus bellie & nikkfurie]
ouais, casus bellie
voilà pourquoi j’rappe
ville de lyon
42, 69
dis~moi, toi, pourquoi tu rappes ?
yo, la caution, eska et furie

[couplet 6 : nikkfurie]
c’est nikkfurie, un sérial rimeur
ton mc kaïra est un véritable mineur
la caution dans l’rap, ces rivals m’ignorent
mon rap est donc le tien, même avec une ia
j’rappe parce que j’étais trop mat, parole d’imc
pas parce que j’bois du coca dans un kfc
j’raconte ma life sans passer d’pommade, sans inverser
des salades sur un beat de variét’ qu’on a bercées
j’rappe contre le [?] de l’ancien rpr
ceux qui mettent des bâtons dans les roues de mère thérèse
là où j’erre, t’es perdu, noisy secteur
29~ je suis pas encore électeur
je suis hétéro invétéré
quand j’étais jeune, j’rêvais de rendre les [?] invertébrés
munis de phrases pour néophytes imperceptibles, interceptés
avant que l’percepteur [?], n’aie envie de te priver de mercedes
je suis [?], des verrues au [?]
ton rap est atteint de véroles et varices
de verre de bière et au [?], que tu perds plus d'[automatismes ?]
mon vers te plaît et tombe à pic, quand l’air te berce, fais de la rime

[pont 6 : ?]
la province s’est exprimée, mais toi, ekoué, dis~nous pourquoi tu rappes

[couplet 7 : ekoué]
car c’est en forgeant qu’on revient en égorgeant
dans ce milieu d’putes comme dans vos films cultes
les traîtres, on les bute, et le reste, coco, on leur fait la peau
derrière un micro sur scène, même s’ils font trop d’la peine
han, je colle à mon personnage de brave type
de vrai déchireur à gage, comme black sheep
et tirant respect, sans faire exprès
et n’exagérant rien, tu veux faire le monsieur, merdeux
après, c’est pas d’ma faute si je rappe bien
encore des couplets qui défouraillent
ok, par ici, la joncaille, et voilà l’travail
un vrai champ d’bataille, des postillons en pagaille
parce que le l~st est meilleur (meilleur)
dégage de la place tous ces player
mc à abattre, sans merci
v’nez à quarante, cinquante, soixante derrière un m.i.c
j’rappe comme j’parle et invers~m~nt
essaie : dix ans d’travail, ça paie
on commence par quoi ? barre~toi
le rap, c’est sérieux, cousin
tu risques de t’perdre en ch’min
j’rappe comme j’parle et invers~m~nt
essaie : dix ans d’travail, ça paie
on commence par quoi ? allez, barre~toi
le rap, c’est sérieux, cousin
tu risques de t’perdre en ch’min

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