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lirik lagu electro deluxe - let's go to work

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[intro: gaël faye]
au boulot
mc agrégé de flow, diplômé de style
sortir la tête de l’eau
quand la rime est au kilo
le feu se boit au goulot (au goulot)
au goulot (au goulot)

[couplet 1: gaël faye]
qu’ce soit au pôle nord ou au pôle sud
ou au pôle emploi, t’es au bon endroit
parait qu’le boulanger, paul emploie
donc va gagner ton pain, ton rsa
les miettes font la baguette
pas sûr que quand tu y seras, p~p~pépère tu kifferas ta retraite
le travail, c’est la santé ou bien fleury~mérogis
pour tous les banquiers qui s’prennent pour des numéros dix
puis ça licеncie à tours de bras dans les еntreprises
et la france en bas se retrouve (let’s go to work) les deux doigts dans la crise
[refrain: gaël faye, james copley]
sortir la tête de l’eau
quand la rime est au kilo
le feu se boit au goulot (let’s go to work)
j’vais pas vous faire un tableau
c’est la crise de bas en haut
la société est en sanglots (let’s go to work)
faut y aller au culot
on passe du rire au trémolo
donc sortons vite de nos enclos (let’s go to work)
y’a de l’espoir dans mon stylo
il faisait noir dans mon silo
aujourd’hui le printemps éclot

[couplet 2: gaël faye]
ce monde est bancal
une minorité domine tous les autres
on trouve ça normal
que le gramme l’emporte sur le kilo
quand ça spécule à londres, on licencie
à pr~nto compo, de l’effet papillon, on passe à l’effet domino
toi, société, mon train, wagon
j’étais ton cheminot, et tu m’as pris pour un con
tu m’as plumé comme un bobinot
dix ans de loyauté, de bon boulot derrière un bureau
moi, l’bon blaireau qu’on envoie valser comme un boléro
t’as voulu que j’me barre, baisse le volume que je te parle
on évolue puis l’on s’égare
sous des volutes de cigare
café moulu que je prépare
du lait, du sucre, comme un nectar
il a fallu qu’on se sépare
sous l’clair de lune d’un quai de gare
pour que j’allume enfin mes phares
que j’te salue et que j’reparte
loin des talus qui font rempart
qui gène la vue et le regard
toi que j’ai lu, papier buvard
toi mon élu, mon étendard
tu m’a exclu tel un clochard
on l’aura mal lu ton revanchard (let’s go to work)
[refrain: gaël faye, james copley]
sortir la tête de l’eau
quand la rime est au kilo
le feu se boit au goulot (let’s go to work)
j’vais pas vous faire un tableau
c’est la crise de bas en haut
la société est en sanglots (let’s go to work)
faut y aller au culot
on passe du rire au trémolo
donc sortons vite de nos enclos (let’s go to work)
y’a de l’espoir dans mon stylo
il faisait noir dans mon silo
aujourd’hui le printemps éclot

[post~refrain: james copley]
oh
spring’s eternal, from the lover’s kiss
though, we are far away from paradise
life is short, we cannot die

[couplet 3: gaël faye]
une barre de barbare, le flot de bâbord à tribord
le papier par bacs, le bic est carnivore
j’ai le vacarme de la musique pour me reposer
on m’avait dit “faut prendre des risques”
je n’ai jamais osé, je n’ai pas pu avancer
parce que j’avais les jambes arquées
j’étais coincé comme la monnaie dans les rainures de mon parquet
je ne regarde pas les journaux, je ne lis pas la télé
je vis loin du troupeau à qui l’on apprend à bêler
le soleil se lève et je ferme les volets
et j’écris, j’écris ma descente vers les sommets
toute la journée, je suis coincé entre une chaise et bureau
le stylo bic est une épée que je sors de son fourreau
que vais~je bien pouvoir dire à cette feuille blanche qui veut que je la souille ?
que je suis flic, qu’elle est suspect, qu’il faut que je la fouille
les mains sur le capot, ça va tourner à la bavure
il n’est question que de violences, quand on en vient à l’écriture
j’repars au boulot, au casse~pipe, au charbon
pour cracher ma silicose dans mon cornet à piston
j’voulais mourir jeune au fond, pour pas devenir vieux et con
mais le comble, je m’en rends compte, c’est que je vais mourir jeune et con
alors, j’ai déserté les perspectives d’un monde balisé
pour devenir le cliché du rappeur emmerdant l’élysée
le cliché de ce poète chantant les printemps éternels
les utopies, le paradis, le monde fraternel
[pont: gaël faye, james copley]
oh, spring’s eternal
oh, spring’s eternal
engoncé dans un costume
spring’s eternal
je suis un être post~moderne aux allures posthumes
je me réveille par coutume
spring’s eternal
endosse les habits ternes de mes habitudes

[couplet 4: gaël faye]
je suis l’esclave de ce monde que je n’ai pas choisi
l’économie, une religion, ma poésie, une hérésie
désenchantement de ma génération
fichée à la banque de ses rêves, à découvert d’illusions
lundi matin, j’ai tout stoppé
j’ai raccroché les gants à mi~chemin de mon trajet
je me suis assis sur un banc et je me suis mis à gratter ces rimes surannées
pour vous parler à bout portant de ma langue sur~armée
j’ai mal à mon époque, le capital marque de son sceau
sous le règne du ciseau, je veux recoller les morceaux
quand mon âme est asthmatique, ma musique est ventoline
les cartésiens sont des grains de folie, préservez~moi de l’embolie
moi, j’ai le cœur qui palpite, entre une main~basse qui me précipite
à sortir vite de l’impasse et quand le boulot est retraite
mettre un terme à cette dernière, s’arrêter pour voir naitre
les printemps éternels


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