lirik lagu di du barbes clan - salto
refrain :
dans l’ravin j’ai pas sauté , j’ai fait des saltos
tas de souvenirs dans la te-tê qui s’entrechoquent quand des atomes
on n’est plus des ados , les murs sont tenus par d’autres
fallait que ça m’éclabousse pour comprendre que la rue ça daube
couplet :
mets-toi dans le crâne que j’rap pas pour divertir
des nuits entières à té-gra j’ai les cernes d’oncle fetide
la rue, terrain fertile , j’vois pousser qu’des mauvaise graines
moins de chance d’y finir sénile que de s’y faire sauter la cervelle
génération du-per qui jure que par l’apparence
a une chute sans parapente , le mode de vie s’apparente
la tête sous l’eau , sans radar et sans scaphandre
péchés lourds comme un sumo v’la la sentence qu’on va prendre
les anges les diables cohabitent en coloc
liquide incolore , niaks en guise de psychologue
putain de merde le gibier c’est bico
escalade de la violence on atteint le sommet d’la psychose
a p’tite dose , c’est de l’intérieur qu’on se mutile
si y’a que les cons que changent pas , d’faire du vrai rap j’suis un abruti
le réveil est brutal sur nos acquis faut pas qu’on pionce , poto
plus on s’enfonce , plus a l’état on sert de pion
a vouloir comprendre l’époque , j’me perds dans ma cogite
dans ce chaos programmé où tu vois pas plus loin qu’ton chibre
les ados boient l’coolal comme si c”tait de l’eau plate
la fracture sociale ne guérira pas avec vos plâtres
nique la gardav, nique les barquettes de boulgour
les allers retours au placard mettent des familles à bout de souffle
la justice brise en deux comme les comprimés sécables
t’en vois de toutes les couleurs , du hd au pal secam
ils s’disent pompiers alors qu’ils sont incendiaires
politique cr-puleuses comme les piétinages dans tiep
trop tard quand la messe est dite , la mort n’fait pas crédit
plus d’éthique , même ton cadavre ne fait pas taire la critique
loin d’la vie féerique.y’a que du pire que t’hérites
une jeunesse occultée comme les bidonvilles sous l’périphérique
pour rester riche ils ont besoin que tu restes pauvre
en plus des keufs, l’ignorance tue demande à despo
pas la faire la morale j’suis pas ton paternel
survivant comme morad qui se tue pour petit salaire net
des pensées internées que j’libère d’la camisole
celle d’un mec qui sort à jeun, qu’enchaîne spliff et capri sun
j’avais plus la gueule de bois que celle de l’emploi
plus d’une fois , au mauvais moment, au mauvais endroit
j’ai vu les méfaits de l’héroïne , les dangers de la vie nocturne
trace d’aiguille sur des bras qui proviennent pas de l’acupuncture
la rue fait mal , ton meilleur shab te plante dans le dos
faut un mental bien plus bas que les tibias à tong po
poto , le manque de sous c’est monnaie courante
on s’en bâtait les ye-cou au temps d’la crotte de nez coulante
fondu dans l’décor , été comme hiver
cette pute de poisse te bécote l’atmosphère est mortifère
trop la flemme d’aller taffer , on préférait les faits divers
j’revois la flamme qu’on avait dans le regard de nos p’tits frères
caniveau plein d’canettes et de taches d’hémoglobine
contre la vie c’est le tête à tête pour raison économique
dieu merci , j’ai jamais consommer la came
en raison difficile n faut s’battre comme un fellaga
y’a pas plus aveugle que celui qui n’veut pas voir
pourtant on a la preuve , la rue c’est cercueil et parloir
combien brûlent la cellule ? des corps finissent inertes ou se pendent avec un pull au quartier disciplinaire
en quête de la combine comme la grille du côté match
traine la nuit tel un zombie , on n’compte plus l’kilométrage fréro
lâche pas l’affaire parce que c’est toi le futur
tu sais , tout revient à point à qui se sort les doigts du cul
loin d’être parfait , on a vesqui des rappels
commis des mauvais actes , on s’est tapé des barres après
6mois pour une barrette , la baraque foutu à sac
j’crois que j’aurai pris perpét pour l’arnaque de cahuzac
rien que tu penses à la drogue le hash te fait psychoter
man , t’enchaînes les monologues , la cervelle est ligotée
manque total de cohérence , excès de paraffine
le ghetto dans sa propre jambe tire un coup de carabine
le comble pour un facho c’est un sourire kabyle
j’cautionne pas ces mythos , pour aucun parti j’tapine
pour voir qu’c’est des tocars, t’as pas besoin d’un doctorat
j’ai fait des filtres toncar avec ma carte électorale
on rêv-sse , on tient le mur de rues pleines de crevards
a force de té-fri dans l’froid, nos mains sont pleines de crev-sses
garde un œil sur ta sœur , sur ta fille ,sur ta femme
les pointeurs se promènent , les pédophiles ont l’bafa
de grosse patates on prend , notre avenir n’est pas bavard
de nos balafres on, apprend , la vie donne pas de bavoir
sur l’bout des lèvres , on a l’goût de l’interdit
ils ont visé nos rêves pour les abattre comme une perdrix
refrain x3 :
dans l’ravin j’ai pas sauté , j’ai fait des saltos
tas de souvenirs dans la te-tê qui s’entrechoquent quand des atomes
on n’est plus des ados , les murs sont tenus par d’autres
fallait que ça m’éclabousse pour comprendre que la rue ça daube
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