lirik lagu dabaaz – ça fait un bail
j’suis sensé faire un disque mais là j’ai pas commencé
faudrait que j’f-sse du fric mais j’préfère pas y penser
j’aurais dû faire un hit mais là c’est pas le sujet
on m’a dit “fais des feats” mais j’ai fait comme un rejet
j’aimerais bien faire un clip mais là y’a pas de budget
faudrait que j’p-sse à la suite mais bon j’ai pas de projets
j’ai pas tellement d’idées, j’suis complètement vidé
j’parlerai de ma gueule, oui car j’connais bien le sujet
j’blâmerai pas le rap français, j’en parlerai au p-ssé
j’suis tellement défoncé, mec j’arrive plus à penser
et j’arrive plus à danser et j’arrive plus à pioncer
j’arrive pas à renoncer, j’aimerais tout recommencer
ils diront que j’suis perdu, t’as qu’à dire que j’suis paumé
ils diront que j’suis foutu, toi tu diras que j’suis cramé
ils diront que j’suis dingue, t’as qu’à dire que j’suis camé
j’suis tellement dégoûté, j’prends même plus l’temps d’écouter
parce que l’ennui me torture, je cherche un peu l’aventure
de bitures en bitures, j’peux plus m’voir en peinture
de before en before, d’after en after
à 4 grammes dans les artères, vautré dans l’adultère
pire, complètement du-per, tout en bas, plus bas qu’terre
bienvenue dans la vie rapide, harder et faster
les queutards, les fêtards, les groupies
j’suis tout-par et nulle part, mais debout, dieu merci
plus la jeunesse me suit et plus mes potes me fuient
ou p’t-être c’est moi qui les fuis, t’façon j’sais plus qui je suis
plus mon p-ssé m’poursuit et plus ma femme se méfie
plus je construis, plus je détruis et plus ma femme s’enfuit
et quand la fête s’arrête parce que j’ai plus d’cigarettes
couché à 5 heures et debout à 7
parce que la vie est mal faite, j’ai trop d’dettes
alors je laisse courir, je laisse pourrir
en fait j’me laisse mourir
j’suis juste un papa rappeur, semi-célibataire
encore un putain de trentenaire toujours interdit bancaire
j’aurais besoin d’un bol d’air, je cherche de nouveaux repères
et tant bien que mal, bah j’essaye d’être un bon père
en attendant j’me défile, j’cache un peu la vérité
recyclé dans le textile, parce qu’il faut bien bouffer
j’irai dépenser en ville, parce qu’il faut bien souffler
les huissiers, les banquiers ont bien failli m’étouffer
p-sse-moi le schl-ss et les compresses, voici l’heure de la saignée
cette fois si j’pose mes valises, j’ai pas envie d’essayer
j’suis cond-mné à payer, voilà pourquoi je fuyais
j’ai des déchets à trier, non j’ai pas le droit de vriller
un peu jeune pour la retraite, j’accepte pas la défaite
en fait, je m’entête, j’suis revenu pour d’autres conquêtes
je m’en branle tellement du rap français, j’ai trop envie d’rapper
et toute cette satanée merde, trop envie d’zapper
j’mange bio, j’me maintiens, j’fais même des pompes le matin (tous les matins)
j’en ai marre de faire du sur-place comme un tapin
au matin, j’ai retrouvé ma place à la maison
à croire que les temps changent, c’est comme les saisons
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