lirik lagu bigflo & oli - tandem
[paroles de “tandem”]
[couplet 1 : oli]
j’construis l’cadre, j’peinds l’tableau et j’suis l’galeriste
pendant qu’les autres prennent l’air, moi, j’préfère prendre des risques
j’me vante pas d’savoir tout faire, j’libère mes tripes quand j’écris
détermination d’fer, garde les yeux ouverts pendant l’éclipse
ma ville rose en hiver, on est bien loin du gang des crips
des clans s’étripent sur terre depuis quе l’argent existe
à la rеcherche des réponses claires que seul le temps précise
j’ai mis des bouteilles à la mer, pourvu que le vent les guide
du bon côté de l’hémisphère, la chance ici, les gens guérissent
suffit d’traverser une frontière pour voir c’que les géants négligent
destin spectaculaire, les légendes s’écrivent en équipe
j’veux t’rendre service, faire naître un sourire sincère quand t’es triste
j’veux vendre du rêve et plaire, j’le fais pas juste pour vendre des disques
j’voulais remplir, avec mes vers, tout c’qui me semblait vide
j’avais la rage dans l’revolver, le succès m’a fait changer d’cible
j’veux la médaille sans le revers, avec mon frère, j’me sentais libre
un texte sur l’agenda scolaire, j’faisais le fier devant les filles
j’ai pris tout ce jeu à l’envers, dans l’rap, je suis l’enfant terrible
je plante mes rimes, j’ai l’temps d’vieillir, même si, ici, l’présent s’effrite
mettez les artistes à couvert, j’suis l’plus puissant des fantaisistes
la fleur que l’talent m’a offert, m’avait caché autant d’épines
faudrait juste qu’on soit solidaires, y aura des pleurs avant les rires
dans l’parapluie, des trous d’gruyère, j’ai dansé sous l’intempérie
oui, j’avais peur mais j’avais l’flair, j’trouvais toute cette attente pénible
et dans ma chambre, j’faisais la guerre et des concerts devant mes livres
moi, j’rappais des nuits toutes entières pendant qu’la bière vous rendais ivres
jusqu’à cracher du sang, des glaires pour jamais que l’talent s’épuise
aujourd’hui sous la lumière, pourtant, tu sais, souvent, j’hésite
j’ai l’cran, j’résiste, la langue est riche, j’suis dans l’élite, je lance des piques
j’apprends des mythes, les gens me disent d’me taire
j’suis ce petit qui engrange des rimes, dans l’temps, j’me dis je prendrai le titre
une grande maîtrise, pourtant ces types me pensaient vite sous terre
oli, yeah
[couplet 2 : bigflo]
j’ai d’jà pensé au suicide mais, putain, c’que la vie est belle
j’croit que j’aime trop la musique, j’pourrais jamais me passer d’elle
y a oli qui m’passe le sucre, quand ma vie a le goût d’sel
quand j’suis dans l’dur, tu vois l’truc, quand j’suis coincé dans le carrousel
j’écris ce texte au studio, construit dans une cave toulousaine
le plafond en voûte comme un cocon, l’son à fond les acouphènes
on taffe sur le prochain album, on sait qu’il faut qu’on se renouvelle
minute de silence pour les sons qui finiront à la poubelle
allez flo, sois assidu, c’est pas si dur, on va s’y mettre
j’rêvais d’sortir un album, j’en suis déjà au quatrième
sous la pluie diluvienne, avec oli, on est trempés
le bateau ne fait que tanguer, où est passé le capitaine ?
j’reprends la barre, fixe le regard, direction une archipel
elle me dit tout l’temps qu’elle s’aime pas, mais moi j’la trouve archi~belle
elle a trouvé sa place près de moi qui suis solitaire
jeté un sort sur mon cœur mort comme la plus grande magicienne
mais j’m’égare, je suis sur mon navire qui traverse la tempête
on m’a dit qu’le rap est mort donc j’ai mené ma p’tite enquête
sur internet, dans la vie, j’ai jamais compris autant d’haine
avec oli, le tour de france, on l’aurait fait sur un tandem
on voulait gagner le match, c’était pas pour nous, la banquette
j’ai toujours un ou deux as cachés sous ma manchette
j’ai enterré mon trésor, personne trouvera la cachette
aujourd’hui, j’achète c’que je veux mais j’veux jamais que personne m’achète
tout prendre avant que le temps nous prenne les pieds dans des charantaises
j’l’ai ouverte y a longtemps, faudrait qu’j’referme la parenthèse
non c’est pas des conneries, j’ai ouvert ma fromagerie
j’en avais marre qu’ce soit les mêmes qui se partagent le camembert
j’voudrais juste mes amis, dans le paradis ou l’enfer
ils ont voulu fermer la porte donc j’suis passé par l’courant d’air
j’ai encore faim de vivre, comme si j’avais pris douze ans fermes
ceux qui voudraient me gâcher le plaisir, j’crois qu’au fond, je vous emmerde
eh ouais, ce son, c’est pour les nôtres, ceux qui se disent visionnaires
on se soutient, prenez ma main, on va plus loin, je vous emmène
une pensée pour les absents, que l’ami la mort nous enlève
les arbres que le vent soulève, que soulage ceux qui s’en souviennent
on est plus souvent dans les cœurs, même six pieds sous terre
prenez ces mots comme un onguent pour ceux qui ont souffert
peu importe la direction du vent quand on sera poussière, j’m’inquiète trop pour oli
parfois, j’aimerais le mettre sous verre
en attendant, j’fais du rap, pour pas me faire sauter l’couvercle
j’fait que des classiques, j’me serais entendu avec schubert
la vie est un casino, qui fait tourner la roulette ?
j’ai fait tapis et puis j’ai fait un p’tit clin d’œil à la croupière
j’voulais être aristochat, oh le petit chat de gouttière
avant qu’on prenne ma place et qu’on m’ramène à la fourrière
ça fait longtemps qu’j’suis là, j’ai l’impression d’être une fougère
la paix, l’amour, la musique, pour moi, le reste, c’est des foutaises
j’me suis mis devant le miroir, et j’me suis redécouvert
j’ai le rap et mon frère, en cartouches sur ma bandoulière
accroche~toi, ça va le faire, même si tu trouve plus l’sommeil
on apprécie mieux le soleil, après un temps couvert
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