lirik lagu bigflo & oli - dans mon lit
[intro ! bigflo]
yeah, yeah, ok
[couplet 1 : bigflo]
seul dans mon lit j’regarde la fissure sur mon plafond
elle s’étire pour devenir un point d’interrogation
j’fixe la peinture défraîchie
impossible de dormir j’commence à réfléchir
j’pense à mes amis qui désertent notre ville
monter à paris parce que c’est là-bas l’avenir
par téléphone on s’écrit mais c’est plus la même histoire
j’regrette nos samedis soirs
c’est la vraie vie, la pure réalité
les copines, les études estompent les amitiés
j’marche seul sur un sentier abrupt
j’suis une armure vide, c’est donc ça la vie d’adulte
c’est dur c’que le temps p-sse vite
y’a ceux qui fument pour le ralentir
j’pleure mais j’suis pas si triste
j’suis un boxeur mais j’suis pacifiste
on veut un futur bien huilé, une voiture stylée
prêt à tout pour l’obtenir même à dealer
on est un bon ton plein de rêves
qui poussent mais très peu d’entre nous traverserons le filet
j’repense à mes colères qu’il faudrait que je gère
le feu et l’éclair, je veux un peu d’air
j’veux taire les problèmes aux fonds d’mes poches
pourtant mes colères font du mal à mes proches
j’respire, j’repense à cette fille qui m’a dit :
«hé l’artiste t’as la belle vie espèce de pauv’ type»
en la regardant, j’ai vu qu’elle était ivre
en fouillant dans ses yeux, j’ai su qu’elle était triste
et j’y repense toutes les nuits
plusieurs musiques mais on danse qu’une seule vie
et c’est souvent dans le plus grand des silences
que tout est dit
au max de moi même
lève les bras, bouge la tête et je t’emmène
on ira pag-yer dans la tempête
ceux qui parlent, ceux qui se plaignent, on les emmerde
quand j’kick c’est comme si
j’racontais des trucs sales devant le psy
mon p’tit, sache que j’anticipe ce qui s’cache, sois attentif
prends le temps de vivre une vie sage
compris ? “ohlala! il parle encore de rap celui-là!”
si c’est des buildings j’arriverais comme godzilla
j’fous le fire et tu seras pas de taille, mec
quand biggy, biggy, biggy fait les mics checks
j’pense à ceux qui dorment par terre
le matin qui s’lève sans confiture sur les tartines
et les filles, qui entre deux verres
perdent leur innocence dans le coin d’un parking
l’amour, t’es où ? tu nous manques ici bas
fais-le, pour nous, pour les gens qui se battent
on laissera pas la haine dominer
ces menteurs veulent nous embobiner
ils veulent nous faire avaler des couleuvres
leur oeuvre, c’est d’amplifier nos douleurs
ils veulent qu’on s’oppose, névrose, qu’on explose
moi je viens de la ville rose, obligé d’aimer les couleurs
on est jamais contents de c’qu’on a, crois moi
à peine arrivés à un endroit qu’on pense à déménager
et les sages le savent
quand les poissons rêvent de voler, les oiseaux rêvent de nager
toujours dans mon lit, en tee-shirt et caleçon
j’regarde toujours la fissure sur mon plafond
dans le noir j’me détends, j’essaye encore
lundi soir, 5h30, faudrait que j’m’endorme
[pont : bigflo & oli]
ha, ha …
faudrait que j’m’endorme
faudrait que j’m’endorme
y’a l’aiguille qui tourne
faudrait que j’m’endorme
j’ai tout essayé, j’ai tout essayé, j’ai tout essayé
faudrait que j’m’endorme
oli
faudrait que j’m’endorme
[couplet 2 : oli]
ils doivent tous dormir, insomnie j’ai l’habitude
sud ouest, ma latitude
et c’est dans l’écriture, que mes phrases prennent de l’amplitude
ma mère est fière mais rêve que j’f-sse de grandes études
mais j’serai jamais médecin on est d’accord
il me reste quoi de l’école ? des blagues et la table de pythagore
j’ai beau être sur les ondes, plaquer des accords
je sauverai jamais le monde avec des métaphores
c’est dingue, faut que je dorme mais j’me questionne
peur d’être dans la norme, j’voulais être un grand homme
leur absence pèse des tonnes, des fois j’vois leurs fantômes
j’fixe mon téléphone, j’attends l’appel de personne
tu sais, moi j’attends mon heure
et j’ai mis mon cœur sur le répondeur
tu trouveras derrière les lignes de mes phrases
sinon laisse un message
j’regarde ma vieille peluche pleine de poussière
sur la table, au milieu d’mes affaires
et j’la compare à ma peur car j’m’y suis habitué
mais ça fait longtemps que j’aurais dû m’en défaire
si j’m’en sépare, j’ferai bien le deuil
elle est là, entouré de plein de feuilles
j’la regarde et je me sens un brin seul
l’impression qu’elle me fait un clin d’œil
je revois le visage de ce type que j’ai croisé dans la gare
il avait mon âge, ça fait mal quand j’y pense
il a dit “j’m’endors dehors tous les soirs”
sous la couette, j’ai honte d’avoir répondu “bonne chance”
cette ville, un film d’action
effractions, agressions, on entend ça d’puis minots
ma voisine a la même vie qu’al pacino
elle prend des pilules et perd son fric au casino
tous ces choix qui nous séparent, il faut se battre quand on s’égare
ce putain de poids devant le miroir, j’me revois seul à l’écart
j’gratte quand il est tard, j’pense qu’au rap depuis le départ
moi j’ai la poisse, si j’touche du bois c’est pour ram-sser les échardes
une sirène d’ambulance s’est glissée sous ma fenêtre
la main sur le cœur, j’ai trop peur qu’il s’arrête
enfant du divorce, à force
on se dit que l’amour c’est comme le loto, ça n’arrive qu’aux autres
5h du mat et les secondes resserrent l’étaux
encore une fois j’m’étais promis d’me coucher tôt
et j’ai des flashs de mon zénith
ils n’y voient que du feu, j’aperçois le phénix
au fait poto là-haut c’est comment ?
paraît que dans ce biz, la cocaïne prend les commandes
paraît qu’tu flippes, paraît qu’t’es triste, affolant
que tu regrette ce que t’as dit, pas étonnant
une villa sur la mer, pour ma mère
c’est pas la mer à boire, j’veux plus voir ses cernes dans la brume
j’écris tard le soir, dans mon laboratoire
j’veux finir ma vie au soleil, j’demande pas la lune
20 ans, j’ai pas vu l’temps p-sser
y’a ces regrets que j’peux pas remplacer
à chaque fois les souvenirs s’ent-ssent
le coussin dans les bras, j’m’imagine l’enlacer
oli, solide, l’autiste, fier
l’ovni, du cro-mi, solitaire
il est tard je sais, les gens vont bientôt au taf
mais j’reste là dans les bras d’morphée
alors j’respire, j’temporise
j’m’imagine dans les cieux
j’fais comme un perfectionniste face à la tour de pise
j’ferme les yeux
[pont : bigflo & oli}
faudrait que j’m’endorme
faudrait que j’m’endorme
faudrait que j’m’endorme
j’attends l’marchand d’sommeil
[outro : bigflo & oli]
bigflo & oli tu connais, non ?
deuxième alb-m on l’a fait, frérot
merci à ceux qui soutiennent
a notre ville et ailleurs
big up big up
a notre ville et ailleurs
la vraie vie partie i
quoi?
la suite c’est… chut
derniers mots du deuxième alb-m
toujours avec mon frère!
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