lirik lagu asocial club - ce soir, je brûlerai...
[al]
attend qu’j’sois dead avant d’m’demander une f-ll-tion
mon fric, c’est mon salaire, pas les primes de délation
s’ils veulent s’amuser, ils auraient du embaucher t-tof
je m’vois dans l’bureau d’la hiérarchie avec une kalashnikov
“le travail, c’est la santé”, c’est pour plaisanter
j’fais des rêves enchantés où les employeurs finissent édentés
j’ai pas signé pour qu’on soit potes, ne prend pas d’risques, écoute
tu sais très bien c’qu’il arrive parfois aux trous de balle de pet-ts boy-scouts
[xxx]
t’as eu dieudonné, tu voulais fabrice eboué
ça t’fait tellement chier qu’t’en as d’la merde qui sort des yeuz
nan, les différences ne s’arrêtent pas à la pointeuse
les règles de non-dit honteuses veulent me changer en poule pondeuse
pas besoin d’être au fond d’une mine à pousser des wagonnets
mais si tu veux m’mettre des bas-résilles, alors je remplirai un barillet
allez-y, postulez, c’est le travail qui libère les hommes
candidat au suicide chez orange, renault ou france télécom
nadine, l’atelier c’est ton mari
ne laisse pas couler tes larmes dans la salle de r’pli
tu f’ras des heures sup’ si tu salis
quand le ton monte, pour l’apparence, une fin d’mission
acculé, l’exorciste pratique une séance de soumission
les poignées d’main qui furent chaleureuses
refroidissent face aux ambitions dévoreuses
rien n’est plus dangereux que la route du poste qu’un collègue convoite
tu fais quoi, toi ? moi, ce soir, j’brûl’rai ma boîte
[virus]
peu d’chances qu’on discute
si ta mère elle peint ou que ton père il sculpte
à bien y réfléchir, je nous préfère incultes
impressionné ? tout c’que t’as lu, on l’a vécu
j’suis p-ssionné, j’écoute les dialogues dans un film de cul
c’est pour calmer tes (h)ardeurs qu’on t’inculpe
pour ce doigt tendu qu’on t’a rendu au quintuple
sensible en fonction des malheurs qu’on t’inculque
ce fils de pute, obligé, fallait bien q’quelqu’un l’bute
du coup, j’ai loupé l’début
le talent n’est-il pas l’fait d’bien cacher qu’on en soit dépourvu
non vraiment, c’qui nous r’pousse, au-d’là du tarif
c’est l’public que ça touche
c’est quand même chelou d’voir toujours les mêmes teu-tés dans une maison pour tous
(v’la les gueules)
j’ai bien tenter d’parler avec eux
ça m’rappelle l’anglais, quand j’dis “oreille”, on comprend “cheveu”
ils ont ce don d’te faire sentir qu’ils sont chez eux
que “ah bah non, désolé, y a plus d’chaise”
dans leur salle, que des amplis marshall, aucune mk2
ils servent à qu’dalle comme une oeuvre d’art
à moins qu’tu montes un groupe avec un gratteur, un raciste et un bâtard
bref, on les baise dans nos plus belles strophes
d’façon, j’y connais rien, mes albums préférés sont des best-of
c’est dans la rue qu’on fait les meilleurs c-cktails
ce soir, c’est décidé, j’irai brûler le centre culturel
[casey]
les bons points, les mauvais, les anciens, les nouveaux
les alliés, les rivaux, ta note, ton niveau
comment y arriver ? j’ai souvent dérivé
j’étais rarement devant, j’apprenais en coup d’vent
on était leur trophée, ils voulaient nous sauver
etoffer leur cv mais repartaient en courant
j’étais souvent bourrée et puis mal entourée
heureus-m-nt que ma mère m’attendait au tournant
et pour moi les tourments, c’était d’aller courber
la colonne, c’est pas grave si je sèche la journée
je déconne, tu m’étonnes des cr-sses sur le carnet
je veux me faire cette conne qui me mets un harnais
mon image est ternie, j’ai pas l’droit au vernis
on m’a mal éduquée, je me crois tout permis
pendant que ces chiennes et ces bâtards somnolent
ce soir, je brûl’rai mon ancienne école
[prodige]
ok mon pote, j’n’ai pas la discipline d’un militaire
c’n’est pas un bull’tin d’vote qui changera mes sanitaires
un g’nou à terre, la tête sous l’eau, il y a de quoi les occuper
je n’suis ni écolo, ni ps, ni ump
aucun parti, alors des rimes pour eux, j’en ai un panel
faire la différence entre un salut n-z- et une quenelle
mais têtu, la sens-tu si t’es droit comme une sentinelle ?
et puis à quoi reconnait-on enfin le bout du tunnel ?
du plomb dans l’aile, la bave aux lèvres, la peur au ventre
les pompes de sécu, le gilet jaune, le métier rentre
savonneuse est la pente, l’image du perdant me hante
c’que j’n’ai pas fait à 20 ans, j’espère le faire à 30
mon père me manque et l’envie d’me faire du mal opère
des questions qui n’t’laissent pas sans réponse, mais sans repère
à aimer la solitude, ça m’a joué des tours
il m’a fallu des années pour voir plus loin que ces tours
c’est le point de non-retour, j’crois qu’il a tout dit
comment tu veux qu’j’épargne, j’suis dans l’rachat d’crédit
et cette année, oui, j’ai fait plus d’enterrements que de boîtes de nuit
j’me dis qu’c’est les pet-ts détails qui font les gros ennuis
alors je fais des rêves qui donnent la trique car il n’y a pas de fin
et qu’ça va plus loin qu’d’toucher un cul ou un dauphin
enfin, on en r’vient toujours au même, le bif
moi pour oublier tout ça, ce soir, j’brûl’rai un spliff
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