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lirik lagu 5 majeur - les dés sont jetés

[couplet 1 : keroué]
j’réfléchis à quelque chose, j’articule un -ssemblage
de particules pour ne pas que l’problème se pose
le mal s’diffuse, toi-même tu t’en rends compte
tu vois c’que ça insinues, crois en toi
même si ta femme simule, faire en soi c’que la loi stipule
j’habite en alt-tude, en réserve, par habitude
j’gravis l’abîme jusqu’à la cime, actif
une fois dans les airs j’me trompe
car franchement entre changement et chance
dans un sens le talent et l’attente des parents n’vont pas ensemble
et pense à c’que le rap t’apporte, tout un tas d’salopes
chaque message est égal, gaffe aux écarts car le mal s’accroche
a force les événements p-ssés s’ent-ssent
t’encr-ssent, quand la raison s’emporte
l’homme part en ch-sse sans trace, les prénoms s’envolent
les saisons tracent, le temps p-sse, remplace et laisse ton fantôme
en chialant face tu vois qu’tes parents avaient raison, laissons
j’essaye de faire que mon raisonnement s’estompe
maintenant les dés sont jetés
la question c’est : “quand est-ce qu’on ?”

[couplet 2 : hunam]
quand est-ce qu’on reprend les hostilités ?
j’crois qu’tu t’poses la bonne question
si t’as rien dans la dent-tion depuis l’premier ep
on a pris la claque, t’as mis la main sur cinq mecs
inquiet, après 20 berges p-ssés à conjuguer flemme et travail
et y’a un terme à ça, j’peux pas m’complaire dans c’rôle secondaire
j’me conserve en respirant l’air de ma terre natale
en clair, j’pensais à faire mes bagages, vite avancer
pour amorcer ma fuite avant qu’ils aient repéré ma cache
quand est-ce qu’on part en vrille en parlant d’rimes et autres ?
c’est navrant, arrête de croire que l’fait qu’on soit en vie c’est beau
médites ces phrases dès maintenant
avant d’te retrouver à court, pour alimenter la blinde
avant d’s’étouffer, avant qu’le manque de flouz ait distancé la faim
l’impression d’être en p-sse
de mettre en place des préceptes exaltants
ma jeunesse ne serait c’quelle est
sans ses morts et faits marquants
21 ans, les plaies sont fraîches, nuisances à présent quelconques
maintenant les dés sont jetés
la question c’est : “quand est-ce qu’on ?”

[couplet 3 : vidji]
quand est-ce qu’on arrête de s’voiler la face ?
filer à l’anglaise, la vie, j’méritais pas ça
c’qui m’éclate, c’est plier l’taf sans faire de vague
big et nas en tête, je pars crier ma rengaine
et j’reste digne de mes influences
quand le vice et l’argent mènent le bal
j’rêve de plages d’eau bénite, embr-sser l’sable et glaces p-ssions
posé, chiller sur un pédalo, méditer, gros, j’hésite
entre un nanar d’action, un thriller glauque et triste
et l’ironie d’un suicide collectif dans un parc d’attraction
quand est c’qu’on p-sse la seconde ? pilote impuissant falcon
sillonne le beat en rase-motte
6 tonnes de rimes dans chaque poche
dire qu’on évolue sur le fil, planche à la fin d’ce film
pire qu’une révolution, le big bang n’a que bien s’tenir
j’voudrais faire taire les nuisances qui m’accablent
j’forcerai pas, j’me relèverai que si j’en suis capable
j’pensais naïvement palper, à présent j’sais qu’en fait non
maintenant les dés sont jetés
la question c’est : “quand est-ce qu’on ?”

[couplet 4 : heskis]
qu’on fait honneur aux nôtres via nos rimes
j’veux pas ne parler qu’d’herbe et d’hasch
dans mes textes, c’est pas tout c’que j’valorise
musicalement, c’est le chaos qu’j’vise, j’coupe court au débat
on goûte pas leur soupe, elle fait mal au bide
c’est pas pour qu’les ados kiffent qu’on écrit nos textes
on ressemble plus à des saloperies qu’à des prix n0bel
on pèse pomme des sumos ou des filles obèses
prône un mode de vie à base de freestyle et sirop d’pêche
minot, j’pète la prod, j’envoie les faux à la morgue, en fait
j’me tape de la manière pourvu qu’elle soit forte et plutôt radicale
tu crois révolutionner les bails mais cesse
de jouer les grands, dis-moi qu’est-ce qu’t’apportes ?
le peu-ra trou d’balle, c’est dur et c’est c-sse-tête
on fonce dans l’game en traversant les murs à la casper
sors un p’t-t peu la tête des nuages de ke-skun
t’façon, maintenant, les dés sont jetés
la question c’est : “quand est-ce qu’on ?”

[couplet 5 : nekfeu]
quand est-ce qu’on s’tire ?
quand est-ce qu’on pige que les états conspirent ?
dicté par des questions fines depuis l’époque “dégaine ton style”
avec mes potes on fait notre kiff, développe des flows hétérocl-tes
le texte tue, quand est-ce que tu va adhérer au beat, hein ?
j’interroge ma feuille tel un sphinx moderne
quand est-ce que t’as pé-cho d’la beuh ? t’es sec en fin d’semaine
fiston, quand est-ce qu’on contestera
toutes ces visions dantesques ?
les séquestrations, les grands s’taisent
c’est pire qu’une infection dentaire
quand est-ce que tu rends fiers tes parents ?
puriste, on t’emmerde
un frère de plus dans nos rangs
c’est l’boulot d’un flic qu’on enterre
donc quand est-ce qu’on arrête de me parler de ma tête ?
au mic j’suis l’parrain d’la gâchette
paraît qu’on m’appelle même machete
quand est-ce qu’on va accepter l’fait qu’le taf a été fait dur ?
on a choyé les tapes, on a broyé des fémurs
faut qu’on occupe tes places, maintenant faut qu’tu t’effaces
c’est dans la cour d’recré qu’j’ai découvert la lutte des cl-sses

[outro : hunam]
quand est-ce qu’on sort un projet exemplaire ?
on a l’coffre et la combinaison
t’as compris qu’on veut protéger l’essentiel
le temps est compté, mais aurez-vous le cran d’répondre ?
maintenant les dés sont jetés
la question c’est : “quand est-ce qu’on ?”

- lirik lagu 5 majeur

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