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lirik lagu 1984 – soleil vert

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[couplet 1, hostile]
je ne saurais dire ce qui me tire de mon lit
victime du quotidien quand le réveil retent-t
café dans l’estomac, nicotine dans les poumons
le regard tourné vers de tristes horizons
des minutes en mesure parfois éprouvantes
conflits émotionnels qui tournent à l’épouvante
ressens la tension, la tristesse des corps
de tous ces fantômes ent-ssés dans les transports
cet air apathique dans leurs yeux vitreux
en route pour un taf’ où l’on se contente de peu
se c-sser le dos pour renflouer des patrons
les pieds dans la merde, l’esprit en scission
un revenu minimum pour te tenir en laisse
pour eux ton existence, c’est juste du business
quarante et une annuité. vidé de ta substance
tu devras mourir pour qu’ils vivent dans l’opulence
ils s’évertueront à te divertir
mais ne perds pas de vue tes tâches à accomplir
t’offrir l’illusion parfaite de la réussite
convictions simplistes et n’en faire qu’à sa tête
jouer les trouble-fêtes, sais-tu ce que ça coute?
sous un soleil vert, les jours sont au compte goute
inexorablement longs et l’on se r-ssure
avec la picole au lieu de panser nos blessures

[refrain x2, hostile]
l’un après l’autre aspirant à atteindre
une quiétude inaccessible. difficile à dépeindre
sont les satisfactions, le bonheur de chacun
lorsque l’on reste obsédé par le rêve américain

[couplet 2, vii]
l’estomac en vrac, les yeux dans le vague
le cloaque et l’éther, l’atmosphère d’un goulag
une vaste blague, un air délétère
un tour dans les arcanes d’un stalag ordinaire
la technologie, ça détraque un terrien
glauques et crades sont les murs du métro souterrain
les déviances de la science, une absence de bon sens
cette omnipotence des caméras de surveillance
sous le zoom souverain, le régime nous observe
les cervelles ont le gout du métal des conserves
mais rien ne nous concerne, nous ne sommes que concept
de la viande recyclée à l’heure de nos obsèques
aliment de synthèse, une sèche canicule
les ficelles des foutaises, celles qui nous manipulent
affamés, c’est l’émeute, parqués dans la fournaise
turbulence atomique comme en terre j-ponaise
toujours l’âme en peine et ton ventre se vide
le maillon d’une chaine qui entrave tes chevilles
l’impression monotone de leur appartenir
le gaz de la zone finira par te nuire
dioxyde de carbone, métropole profanée
un code-barres au poignet pour pouvoir te scanner
ici tout a fané, les branches et le tronc
verdâtre est ton teint sous ce soleil de plomb

[refrain x2]

[scratchs]


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